Le travail de Christophe Pillet doit une partie de sa réussite à la clarté de son expression. La recherche d’une simplicité fonde toujours la démarche. L’élégance du trait est une forme d’économie. Elle sert l’efficacité du projet. Paradoxe seulement apparent avec les contextes du luxe ou de la mode (objet ou architecture) où se développe une grande partie de ses activités – Lancel, Lacoste, Catherine Malandrino, John Richmond…
Son actualité est de saison à St Tropez, où il a récemment inauguré le Sezz, magnifique hôtel où il réconcilie « la rigueur et l’invention, le charme et la chaleur. » Il y respecte les « aspérités locales » avec le grand dallage de pierres appareillées et le mur de béton qui apporte une fraîcheur indispensable, l’immense baie vitrée et les voilages légers. « Kahé Kalaidjian voulait autre chose qu’à Paris.. Un hôtel simple, calme paisible, qui évoque immédiatement sinon une maison de famille, du moins une maison de vacances. Avec une fois encore, l’ensemble des éléments qui le constituent entièrement créés, absolument nouveaux mais résolument intemporels. C’est ce à quoi nous nous sommes attachés. » Christophe Pillet a désormais plusieurs ancrages tropéziens, puisqu’il a déjà signé le Bar du Port, l’un des lieux les plus courus de la ville noctambule.
Avec ses lignes épurées reconnaissables. La grande école du design italien des années 80, l’apprentissage et la collaboration aux côtés des grands maîtres des décennies passées, Christophe Pillet est l’un des rares designers français porteur d’une reconnaissance internationale. Élu designer de l’année dès le début de son activité indépendante en 1993, il n’a cessé de développer les territoires de son activité, initialement consacrée à l’objet et au mobilier. L’hôtellerie, l’aménagement de boutiques, la direction artistique portent désormais de manière croissante sa pratique aux Etats-Unis, en Grande Bretagne ou au Japon.
Discussion about this post