« Bois du vin, puisque tu ignores d’où tu es venu ; vis joyeux, puisque tu ignores où tu iras. »
En utilisant une forme poétique appelée « robâ`î » (poème « quaternaire » en persan), le poète et mathématicien du XIe siècle, Omar Khayyâm met la rigueur mathématique au service de l’art poétique pour tenter de trouver des réponses à son existence sur cette terre. « Dans la poésie d’Omar Khayyâm, le vin est métaphore, comme la coupe, comme le grain de beauté et la royauté, comme la rose et le rossignol. Il est métaphore de la conscience éveillée, de la beauté et de l’instant devenu éternité. Et c’est cette tradition que le poète reprend et consolide en y ajoutant le noir profond de sa mélancolie. »
Ce magnifique ouvrage est illustré grâce au magicien du pinceau, le plasticien, et calligraphe Tunisien Lassaâd Metoui. L’artiste s’inspire de la peinture occidentale ( Delacroix, Picasso) et de l’art de l’islam, et japonais qu’il mêle pour construire des compositions aux formes végétales et mathématiques. Son activité s’articule autour de trois types de productions artistiques. La création de tableaux née de sa réflexion intime et solitaire. Des performances et installations artistiques de grandes dimensions. La publication de livres mêlant les arts du trait, du geste et du texte en fusion parfaite.
Son objectif avec ce livre, « comprendre pourquoi le vin est sacré dans les traditions persanes et égyptiennes notamment. Au VIIIe siècle, dans ces régions, il est une source poétique. Quant à l’ivresse, ma mère dit que je suis né ivre, mais de femmes et de peinture ! »
Lassaâd Metoui a découvert la calligraphie en traçant des lignes sur le sable alors qu’il n’était encore qu’un enfant, il est aujourd’hui l’auteur de plusieurs livres, et fait l’objet de nombreuses expositions en France et à l’étranger.
« Amour, vin, volupté » – édition Guy Trédaniel, 36€
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