Le duo Cats on Trees, composé de Nina Goern et de Yohan Hennequin, fait la tournée des festivals estivaux pour présenter leur dernier album “Alie”. Le 21 juillet dernier, ils étaient la tête d’affiche du festival des Jeudis Niortais qui se déroule à Niort (Deux-Sèvres). Pour l’occasion, notre journaliste Camille Sánchez les a rencontrés pour parler de leurs nouveaux titres et de leur plaisir de retrouver leur public, après ces deux dernières années marquées par la pandémie de Covid-19.
Comment se passe la tournée pour votre dernier album ?
Nina Goern : Ça se passe très bien. On a une belle scénographie pour mettre en valeur notre dernier album “Alie”. C’est très poétique, très onirique, entre le théâtre et la musique.
Vous avez composé cet album pendant le confinement
Nina Goern : En partie oui. Il y a des choses qu’on a réécrite pour des questions de vie. À ce moment-là, on vivait des choses plus importantes que le reste et certains textes n’avaient plus de sens d’en faire partie. Ce confinement nous a fait aller à l’intérieur de nous-même.
Yohan Hennequin : Je me souviens que le fait de l’avoir enregistré à la maison, ça a beaucoup aidé à rendre cet album plus intime. Avec en plus, une collaboration pour les arrangements avec l’immense producteur britannique qu’est Liam Howe. Donc le résultat est à la fois quelque chose de très vivant, d’humain, d’intime, et en même temps, de très beau et de très abouti. C’est l’album dont on rêvait.
Que vous procure la reprise des tournées ?
Yohan Hennequin : Ça nous fait un bien fou. Après, la réouverture de la scène musicale s’est faite de manière progressive. Je me souviens que pour les premières dates, les salles avaient du mal à se remplir et dès que les masques sont tombés, il y a eu une espèce d’émotion. On a revu toutes les personnes chanter et ça a recréé le cercle vertueux qu’on avait avant. Aujourd’hui, au fur et à mesure que la tournée avance, c’est vraiment une fête tous les soirs. Les gens sont heureux de profiter de ce moment plus léger avec nous, il y a une sorte de libération.
Nina Goern : Et puis on avait vraiment hâte de présenter l’album et toute la scénographie qui va avec. On était très impatients.
Qu’apprend-on de plus sur vous dans cet album Alie ?
Nina Goern : Notre état de parents et notre anxiété en tant que parents-artistes par exemple. C’est vrai que j’en parle souvent car ce n’est pas évident de s’absenter de la maison et de laisser ses enfants. Il faut l’assumer. Ce n’est pas forcément leur place de nous suivre dans les tournées, donc il y a des liens qui se défont un peu à chaque départ. Et à notre retour entre deux concerts, il faut recréer ce lien dans un temps très court. En tant que parents, il faut assumer de les laisser. Et puis en tant que femme, ce n’était pas quelque chose de très commun et il a fallu apprendre pour ne pas culpabiliser. Je travaille mon féminisme avec ça (rires).
Quelle est votre chanson coup de cœur ?
Nina Goern : La Tendresse. C’est une des trois chansons en français dans cet album qui est dédiée à nos enfants. En écrivant le texte, j’ai eu les images de mes parents et leur témoignage d’amour, que je donne également à mon propre enfant. Mon fils est allé vers cette chanson tout seul et il a senti qu’on parlait de lui. Et ça, ça n’a pas de prix.
Votre album est sorti le 28 janvier dernier. Quel est le retour du public sur vos nouvelles chansons ?
Nina Goern : Que des supers retours. On a remarqué qu’on avait un public de plus en plus jeune. Je ne sais pas si c’est parce qu’on parle de choses plus intimes.
Yohan Hennequin : C’est vrai qu’il y a eu comme un consensus, où tout le monde a trouvé que c’était notre meilleur album. On est vraiment heureux que les gens pensent comme nous.
Journaliste plurimédia, Camille Sanchez a un attachement à l’univers de la gastronomie. À l’affût des nouvelles adresses et des tendances food, elle aime vous faire découvrir les produits de nos régions et ses producteurs. Ayant plusieurs cordes à son arc, elle vous propose également des plongées dans les festivals de musique, des focus sur des séries télé et des expositions mais vous invite aussi à découvrir la pelote basque. Une véritable touche-à-tout !
Discussion about this post