La saison des préparatifs des mariages est lancée. Pour aider les futurs mariés dans l’organisation, des salons dédiés ont lieu dans plusieurs villes de France. À cette occasion, notre journaliste Camille Sánchez s’est rendue au salon du mariage organisé à Niort (Deux-Sèvres). Nouveautés, grandes tendances, impact de l’inflation; on vous dit tout de la 30e édition de ce salon dans cet article rempli d’amour avec un grand A.
S’il y a bien un mois de l’année que les amoureux attendent avec impatience, c’est celui de février. En plus de la Saint-Valentin, cette période est celle des salons du mariage. Toutes les grandes villes n’oublient pas d’organiser ce rendez-vous annuel tant attendu. L’année dernière, notre journaliste Camille Sánchez était allée à la 29e édition du Salon du mariage de Niort (Deux-Sèvres). Et c’est donc pour la 30e édition qu’elle y est retournée pour connaître les tendances 2023. Pour cette nouvelle édition, on comptait 42 exposants. Des robes aux costumes, en passant par les compositions florales, les pièces montées, ou encore une calèche (grande nouveauté de cette année), la plupart des prestataires étaient réunis.
Une thématique qui ne change pas
En arrivant dans le salon, on découvre que le côté nature est encore bien présent. Une tendance confirmée par Aurélie, wedding-planner chez AP Events :“Mes principales demandes sont encore beaucoup sur du champêtre, du pampa et des couleurs terracotta.” Même son de cloche du côté d’Allison de la boutique en ligne AliGâteaux : “Ça ne change pas depuis 6 ans, on reste toujours sur le champêtre. On va dire que depuis 2 ans, l’accent est mis sur le pampa, les fleurs séchées, les épis de blé et les couleurs pastel.”
Cette pâtissière qui réalise près de 40 gâteaux de mariage chaque année, chacun préparé avec soin pendant ”au moins 5 heures”, note que le wedding-cake est toujours très demandé. Mais la pièce montée en choux fait de la résistance. “Je l’entends moins qu’avant, mais la réflexion que j’ai de la part de la mariée, c’est que son futur époux veut cette pièce montée, alors qu’elle ne jure que par le wedding-cake. Dans ces cas-là, ce que font souvent les clients c’est du 50-50, avec un wedding-cake et une pièce montée en choux.”
Si le choix du gâteau est un éternel débat, celui des goûts semble plus simple à trouver. “Ce qui revient le plus c’est vanille/passion, coco/passion ou citron/framboise. Mais ça m’arrive de vendre du gingembre/citron, du chocolat/spéculoos, du 4 épices/chocolat; même si c’est beaucoup plus rare” . La raison ? “Les gens ont toujours peur que ça ne plaise pas à l’unanimité. Après, on peut faire des parfums différents sur chaque étage comme ça tout le monde est content (rires).”
Moins de robes bohèmes et plus de princesses
Si le type de gâteau se décide à deux, celui des tenues de cérémonie est propre à chacun. De quoi permettre à la mariée de trouver SA robe. Et il semblerait que pour 2023, elle se tourne plus vers des robes à volume. “Le bohème est un peu en recul par rapport à la princesse, dont on n’assume pas forcément le nom mais ça en a la forme. En général, on vend quand même plus de robes à volume que des robes fluides”, explique Christine de la boutique Chris Mariage.
Si bien sûr tout est une question de morphologie, les détails de ces robes entrent aussi en jeu. “Cette année, on est pas mal sur des manches longues ou ¾, des belles matières comme la mousseline et le tulle, des paillettes et on note que le bustier est un petit peu en recul. Une chose est sûre, les mariées aiment l’originalité.” Et quoi de plus original qu’une robe rouge dont les demandes sont supérieures aux autres années. Comment l’expliquer ? “On se marie un peu plus vieux qu’avant, on est déjà parents par exemple, il y a des remariages aussi, donc je pense qu’on a des envies différentes, des envies de couleurs”, informe Christine.
Et pour l’achat de sa robe, la mariée dispose d’un budget moyen de 1.600€, qui n’est pas revu à la baisse en raison de l’inflation. “À l’inverse, on a des paniers plus élevés que l’année dernière. Le mariage reste quand même un événement à part et on y consacre le budget qu’il faut.”
Une tenue de mariage qui dure
Si la mariée de 2023 mise sur le côté princesse, le marié se tournera un peu plus sur le côté sportswear. “Aujourd’hui, c’est vrai qu’on est plus dans le partage d’un moment avec les amis et la famille, de façon plus détendue que dans le temps où c’était très protocolaire. On s’inscrit dans cette tendance là où parfois le marié n’est pas à l’aise en costume ou en smoking. On va donc se tourner vers des silhouettes avec un pantalon chino, une veste, des bretelles et parfois même des baskets ou un chapeau”, précise Ayméric, responsable de la boutique Georges.
Et pour ces tenues aux allures plus décontractées, la couleur qui prédomine se trouve dans les tons orangés. “Les années passées, on a eu beaucoup de vert et de vert sauge. Pour 2023, on retombe sur des couleurs un peu plus chaudes comme le terracotta.” Une chose est sûre, le futur marié pourra revêtir sa tenue de mariage pour d’autres occasions et dans sa vie de tous les jours : “Si c’est un costume à carreaux, il pourra facilement associer la veste avec un jean. On a envie que nos produits soient reportés.”
En parcourant les stands de tenues de cérémonie, l’un d’eux affiche les mots “Créatrice de Mode Engagée”. Derrière ce slogan, Capucine Lemarquier qui propose des robes éco-responsables Made in France. “J’utilise des matières qui sont durables pour l’environnement : de la soie végétale, de la soie biologique, des fins de stock des grandes maisons de couture françaises ou encore du cuir marin”, explique-t-elle. La créatrice propose également des robes sur-mesure ou en semi-mesure, ainsi qu’une micro-collection de prêt-à-marier, toutes confectionnées près de La Rochelle (Charente-Maritime).
Des robes aux lignes épurées, minimalistes et avec des petites touches de dentelle graphique. Sa source d’inspiration ? “Les années folles, tant pour le style vestimentaire et les lignes de vêtements, mais aussi pour les premiers élans libératoires de la femme. Ce sont les premiers moments où les femmes ont pu être à l’aise dans leurs vêtements. L’une des attentes primordiales des mariées, c’est d’être à l’aise dans leur tenue du jour.” À l’instar de la boutique Georges, Capucine Lemarquier offre la possibilité à ses clientes de reporter leur robe. “Soit on désolidarise le haut et le bas de la robe, soit on la décolorise. Je travaille en parallèle avec Alizarine Teinture qui fait de la teinture végétale à la demande”.
Des fleurs fraîches et de fleurs séchées
Une fois la robe trouvée, les futures mariées veulent le bouquet parfait qui accompagnera leur tenue. Pour cela, elles peuvent compter sur Sophie, gérante de la boutique Nature Enchantée à Vouillé (Deux-Sèvres) qui est au plus près des tendances actuelles. “En 2023, les gens en ont marre de faire comme tout le monde avec la thématique champêtre. Il y en a toujours un petit peu, mais c’est moins présent que l’année dernière, surtout du côté des fleurs”. Mais vers quoi se tournent-t-elles alors ? “Des thèmes très variés et parfois originaux. Ça va du bohème romantique, aux jeux de société, en passant par la plage et les princesses Disney.” Si certains choisissent un thème précis, d’autres misent plutôt sur un code couleurs. “Des couleurs très douces comme le beige et le rose poudré, mais aussi du vert”.
Interrogée sur le bouquet phare de 2023, elle explique que les futures mariées adorent le mélange de fleurs fraîches telles que les roses, les œillets et le gypsophile, avec des fleurs séchées. “C’est ce que les gens aiment : pouvoir récupérer des fleurs du bouquet pour après”, informe-t-elle. Et pour les personnes en quête d’originalité, Sophie a réalisé de belles créations : une ombrelle, un sceptre ou une épaulière. “Le sceptre est la pièce phare du défilé floral et ça a beaucoup plu aux visiteurs.”
Comme l’année dernière, la fleuriste note que les petites attentions sont toujours très en vogue : “Pour cette année 2023, je propose des mini bouquets de fleurs séchées pour les invités et bien sûr les demandes récurrentes à savoir les sachets de graine et les plantes.” En plus des invités, les futurs mariés pensent également aux demoiselles d’honneur, aux témoins et aux enfants d’honneur. “Il y a au moins un accessoire que ce soit un bracelet, des fleurs dans les cheveux, une boutonnière ou un serre-tête.”
“On a déjà des demandes pour l’été 2024”
Puisque l’originalité est présente à de nombreuses reprises, on la retrouve également du côté des des photographes. Si certains proposent les traditionnels portraits de couple, d’autres misent des photos de mariage prises sur le vif. C’est le cas de Samuel de ELK Photographie qui nous en dit plus sur son côté décalé. “J’aime bien prendre l’ensemble de la journée pour avoir un rendu complet, de quoi permettre aux mariés de se souvenir de tout. Je fais plutôt des photos sur le vif, des émotions sur le moment. Je les capte et ça fait de belles photos pour les mariés et les invités”.
Interrogé avec Aurélie d’AP Events sur leur prévision de quantité de cérémonies à venir, les deux exposants sentent qu’il y a plus de mariages qu’en 2022. “Les mariages explosent. On a déjà des demandes pour l’été 2024 et parfois même 2025.” Une tendance confirmée par la présidente du salon Karine Jean qui se félicite du succès de cette 30e édition et qui se prépare déjà pour 2024. “Ce serait bien qu’on ait plus d’exposants. Surtout que certains corps de métier ne sont pas présents. Je pense notamment à un coiffeur, une esthéticienne, un caviste ou encore un professeur de danse. On y travaille.” Le rendez-vous est donc pris pour l’année prochaine !
Journaliste plurimédia, Camille Sanchez a un attachement à l’univers de la gastronomie. À l’affût des nouvelles adresses et des tendances food, elle aime vous faire découvrir les produits de nos régions et ses producteurs. Ayant plusieurs cordes à son arc, elle vous propose également des plongées dans les festivals de musique, des focus sur des séries télé et des expositions mais vous invite aussi à découvrir la pelote basque. Une véritable touche-à-tout !
Discussion about this post