Le 19 mai dernier, la Pala d’Or 2023 a lancé sa seconde édition dans le mythique Plaza Berri de Biarritz. Et le public était au rendez-vous pour supporter les meilleurs joueurs internationaux de cette discipline de la pelote basque.
Le 19 mai dernier, les 8 meilleurs joueurs internationaux de pala se sont retrouvés dans l’emblématique fronton de Biarritz, le Plaza Berri, pour la seconde édition de la Pala d’Or. Après le succès de l’édition précédente qui avait réuni plus de 2.000 spectateurs sur les quatre dates, cette compétition créée par Dan Nécol, a fait son grand retour.
Et le spectacle a débuté dès 17h. Les jeunes pelotaris des catégories 2010/2011 et 2008/2009 ont ouvert le bal avec la Paleta d’Or, l’une des nouveautés de cette année. Une mise en bouche avant le début des parties des professionnels à 19h. L’occasion également de revoir les règles de cette discipline (deux équipes de deux joueurs, un avant et un arrière, s’affrontent pour remporter 3 sets gagnants de 10 points chacun), et le matériel (une pala pesant entre 920 et 950 grammes, une pelote d’une centaine de grammes et dont la vitesse de frappe avoisine parfois les 100 km/h).
Pour cette première date, près de 500 spectateurs ont pris place au Plaza Berri. Et pour certains, c’était une première. C’est le cas par exemple d’Élodie, cette habitante de Bordeaux de passage dans le Pays-Basque pour ce week-end prolongé, qui ne connaissait que la main nue et la cesta punta : “J’ai cherché des événements autour de la pelote basque sur Internet et je suis tombée sur la Pala d’Or”. Et le spectacle offert par les joueurs lui plaît. “Ça m’a l’air très physique”, précise-t-elle.
Sylvain Brefel : “Ce qui est important c’est de gagner”
La première partie a opposé Sylvain Brefel et Pablo Fusto Hernan, au tenant du titre Urrutia Inaki. Blessé, le jeune Roman Maldonado, qui avait fait sensation l’année dernière, a été remplacé par Javier Ibarguren. Et le petit nouveau de la Pala d’Or a assuré son remplacement malgré la défaite de son équipe après plus d’une heure de jeu et 5 parties : 10-3, 10-9, 6-10, 8-10 et 10-8.
Interrogé en fin de partie sur le remaniement des équipes, Sylvain Brefel est satisfait de cette nouvelle mécanique : “Je pense que sportivement c’est intéressant que les équipes bougent. Même pour le public. Si c’est figé, les gens s’habituent et se lassent.” Est-il content d’être avec Pablo Fusto ? La réponse est oui. “Je le connais depuis 20 ans, on est des amis de longue date. Il est âgé comme moi donc j’ai une autre approche et c’est sympa d’évoluer avec lui.” Même son de cloche du côté de l’Argentin : “C’est toujours un honneur de faire équipe avec Sylvain qui est un super joueur. Je sais qu’il jouera encore mieux la prochaine fois”.
Si le Toulousain a remporté la partie avec son binôme, il n’est pas satisfait de sa prestation. “C’est une discipline qui est très difficile. Elle demande beaucoup de régularité et à l’inverse des copains, je suis le seul amateur, c’est-à-dire que je ne tape pas toute l’année comme eux dans cette spécialité. Je le fais dans d’autres disciplines mais il faut se réhabituer”. Les raisons de cette insatisfaction ? Une main douloureuse et des fautes répétées. Cependant, il tient à préciser une chose : “J’ai joué avec un grand Pablo qui m’a beaucoup aidé et qui m’a permis de revenir dans la partie. Avec l’âge, je me dis que ce qui est important c’est de gagner, peu importe la manière. Donc c’est ce que je vais retenir ce soir.”
Dan Nécol : “On a réussi à mettre du rythme“
Une fois le premier duel terminé, le public s’est préparé pour le match suivant. L’occasion pour nous de partir à la rencontre d’Éloïse et Maxime, originaires des Sables-d’Olonne qui assistaient eux aussi à l’événement pour la toute première fois. “En se baladant sur la Grande Plage de Biarritz, on a entendu le speaker parler de la Pala d’Or. On n’avait pas encore vu de match dans un fronton et on s’est dit que ça pouvait être sympa d’aller voir ça.” Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas été déçus. “C’était hyper serré au début et on avait peur que ce soit un match à sens unique. C’est assez impressionnant à voir. On se dit que ça doit être très physique et hyper cardio. Ce qui nous impressionne, c’est comment ils font pour ne pas se prendre de balles les uns sur les autres (rires).”
À peine l’interview terminée que les joueurs de la seconde partie ont fait leur entrée sur la cancha. Pour cette nouvelle affiche, Dan Nécol (champion du monde de pala corta en 2018) et Imanol Ibanez Perez (champion du monde en titre) ont affronté Esteban Gaubeka et Ibai Perez. Le fondateur de la compétition et l’arrière basque ont très vite trouvé leur rythme, réussissant à s’imposer après 4 manches : 10-6, 10-7, 8-10 et 10-5. “On a bien joué en équipe avec Imanol. On a réussi à mettre du rythme, de la vitesse et ça s’est vu. Je ne pensais pas qu’on allait gagner aussi facilement”, se réjouit Dan Nécol. Un sentiment partagé par son coéquipier : “On se complète très bien et on forme une paire équilibrée. C’est toujours un plaisir de jouer avec Dan.”
La prochaine date de la Pala d’Or très attendue
Si le joueur porte également la casquette d’organisateur de l’événement, il se dit “très satisfait” de l’ambiance de cette soirée. “Beaucoup de partenaires sont présents et je tiens à les remercier. Il faut que ça continue.” Maintenant, tous les regards se tournent sur la prochaine date de la compétition : le 16 juin prochain à Saint-Geours-de-Maremne. Une soirée attendue avec impatience par le Landais. “C’est important pour moi de gagner là-bas. En plus contre Pablo et Sylvain, qui est mon partenaire en équipe de France. J’espère qu’on va se tirer la bourre.”
Un scénario imaginé de la même façon par Sylvain Bréfel : “Quand tu organises et que tu joues, c’est compliqué aussi de gagner. Il a ce stress que nous les autres joueurs n’avons pas, et qui l’incommode beaucoup, c’est un désavantage qu’il gère bien. Je le félicite pour sa partie d’aujourd’hui car ça a été le meilleur des quatre et j’espère qu’il sera moins bon à Saint-Geours”. Et d’ajouter à l’attention de celui qu’il considère comme “son petit frère”: “Ça m’embête pour lui qu’il perde à la maison. Mais qu’il se rassure, j’arriverai avec une boîte de chocolats pour le consoler (rires)”.
Casser les codes avec la Pala d’Or
Tous les sportifs interviewés pendant cette première date n’ont qu’une idée en tête : soulever le trophée de la Pala d’Or. “C’est un championnat difficile avec du haut niveau. Avec Sylvain on a bien démarré mais on sait qu’il reste encore d’autres parties importantes. Chaque sportif qui participe à une compétition veut forcément la gagner”, affirme Pablo Fusto. Même envie pour Dan Nécol en tant que joueur. Et en tant qu’organisateur ? “Il faut moderniser ce sport, casser les codes et avancer. J’espère qu’on va la développer cette pelote en France, en Espagne ou encore à l’international. Je ne vais pas lâcher, c’est juste la deuxième édition.” À suivre donc !
En attendant, le rendez-vous est pris pour la suite de la compétition. Pour rappel, les places de toutes les dates sont disponibles au prix de 15€ sur la billetterie en ligne Eventick.
Journaliste plurimédia, Camille Sanchez a un attachement à l’univers de la gastronomie. À l’affût des nouvelles adresses et des tendances food, elle aime vous faire découvrir les produits de nos régions et ses producteurs. Ayant plusieurs cordes à son arc, elle vous propose également des plongées dans les festivals de musique, des focus sur des séries télé et des expositions mais vous invite aussi à découvrir la pelote basque. Une véritable touche-à-tout !
Discussion about this post