L’Eurovision promet chaque année des spectacles impressionnants. Et les tenues des différents artistes jouent un rôle important dans leurs performances. Les folies vestimentaires sont légion dans ce show. Retour sur 3 tenues qui ont marqué les esprits.
Ce samedi 11 mai 2024 aura lieu la finale de l’Eurovision 2024. Cette compétition, iconique et intemporelle, qui a lieu pour la 68ème fois, présente tous les ans de nouveaux artistes. Mais, si cet événement est avant tout un concours de chant, la mode a réussi à s’y frayer un chemin. Désormais, chaque année, les prestations sont en partie basées sur les looks des interprètes, qui misent sur des tenues réfléchies et apprêtées.
Les tenues choisies jouent un rôle, positif, ou négatif. En 1997, une récompense humoristique a été créée, pour désigner l’interprète le plus mal habillé : le prix Barbara Dex. Celui-ci a été supprimé après plusieurs années, de par sa connotation négative.
La mode n’a pas toujours été liée à cette compétition. Les premières années, la simplicité fonctionnait le mieux, suivant les normes de l’époque. Au fil du temps, les artistes ont décidé de lier le choix de leur tenue à des idéaux, au thème de leur chanson, ou simplement, à leur personnalité. L’Eurovision est devenu le berceau des tenues spectaculaires, preuve à l’appui !
ABBA ouvre la voie de l’excentricité
En 1974, le groupe ABBA, représentant la Suède, a gagné la compétition, en performant “Waterloo”. Une victoire qui a propulsé leur carrière. Debout sur la scène, le groupe brille de mille feux. Pour les musiciens, c’est guitare argentée en forme d’éclair, costumes brillants sous les projecteurs et chaînes en métal. Quant aux deux chanteuses, elles sont toutes les deux en couleur. Frida porte une longue jupe dans les tons orangés, accessoirisée par un brushing massif. Agnetha, dévoile un ensemble bleu électrique, le pantalon rentré dans des bottes hautes argentées.
Ce fut la première performance aussi extravagante. Et ce n’était pas une question de style, mais d’argent ! À l’époque, la Suède offrait des réductions sur les vêtements s’ils étaient exclusivement réservés à usage professionnel. ABBA a donc opté pour une extravagance totale qui s’est avérée révolutionnaire.
Le show d’enfer de Lordi
Le groupe finlandais, Lordi, a lui aussi fait sensation en 2006. Avec son choix de chanson, “Hard Rock Hallelujah”, il fut le premier à remporter l’Eurovision avec du rock métal. En fait, les tenues de ce groupe sont plutôt des déguisements.
Les cinq musiciens sont effrayants sur scène. Ils sont transformés en monstres et en démons, vêtus de capes et de vestes en cuir, des griffes au bout des doigts et surtout, les visages cachés, recouverts par des masques. Digne d’un film d’horreur. Le groupe a une règle : ne pas montrer son visage. Ils seront les premiers participants masqués de la compétition et ressortiront victorieux, avec 292 points, un véritable record à l’époque.
La performance éclatante de Verka Serduchka
En 2007, la drag-queen ukrainienne Verka Serduchka, a fait un sacré spectacle. Elle a chanté “Dancing Lasha Tumbai”, accompagnée de ses danseurs, habillés d’ensembles argentés. Telle une boule à facettes, elle porte un manteau couvert de paillettes argentées, agrémenté d’une cravate et de lunettes de soleil. Elle couronne le tout avec une étoile imposante, qui fait office de couvre-chef.
Cette prestation était une façon d’encourager l’ouverture d’esprit envers la communauté LGBT+. Ce n’était pas la première fois qu’un message similaire était partagé. Cette communauté est très intégrée à l’Eurovision, qui encourage les artistes à s’affirmer. Si certains Ukrainiens ont mal réagi à l’idée qu’une drag-queen les représente, celle-ci a fini par leur clouer le bec, en arrivant sur le podium. Et pas n’importe quelle place, puisqu’elle s’est hissée sur la seconde marche du podium.
L’Eurovision, c’est encore et toujours la promesse de looks démesurés, de costumes colorés, de robes majestueuses ou encore d’ensembles futuristes, parfois avec l’aide de grands couturiers. Dans cette compétition, tout est histoire d’en mettre plein la vue au public. Et l’édition 2024 ne devrait pas déroger à la règle.
Etudiante en journalisme à l’EFJ, Julie Danel Amanou aime se pencher vers des sujets cultures. Elle est prête à vous partager son intérêt pour le cinéma ou encore la musique à travers ses articles.