Après 3 jours de festivités, la 4e édition du Niort Jazz Festival s’est clôturée dans une ambiance jazzy et électro. Une soirée festive qui a duré jusqu’au bout de la nuit et qui permet aux organisateurs de tirer un bilan sur cette nouvelle édition.
Ce vendredi 28 juin, le Niort Jazz Festival a refermé ses portes après 3 journées musicales bien chargées. Asaf Avidan, Flavia Coehlo, Sophie Alour ou encore Michel Jonasz, autant de beaux noms de l’industrie musicale qui ont su faire danser et chanter le public, toutes générations confondues. Pendant 3 jours, les Niortais et les Niortaises, mais aussi tous les habitants du département, voire de la région Nouvelle-Aquitaine, ont fait le déplacement jusque dans les allées du Parc de Pré-Leroy. Toutes et tous sont venus applaudir leurs artistes préférés mais aussi découvrir de nouveaux talents. Une belle façon de compléter sa playlist estivale avec de nouveaux titres, plus entraînants les uns que les autres.
Celia Kameni envoûtante
Pour cette ultime soirée de la 4e édition, le guitariste franco-anglais Hugo Lippi a lancé les dernières festivités. Sur la scène en accès libre, il est venu présenter son nouvel album, Reflections in B, sorti en janvier 2024, dans un concert intimiste, très apprécié par les amateurs de jazz.
Juste après lui, c’est la chanteuse Celia Kameni qui a pris la suite. À 31 ans, la jeune femme a subjugué les petits et les grands dans son univers jazz et soul. Avec sa voix puissante, tout le monde ne ratait pas une miette de son concert. En témoignent les applaudissements à la fin de sa prestation, suite auxquels, elle a tenu à remercier son public du jour : “Merci à vous, chacun d’entre vous, aussi beaux que vous êtes, merci”.
Krakens met le feu jusqu’au bout de la nuit
À 19h15, les festivaliers se sont pressés vers la grande scène pour assister au premier concert payant de la journée. Et pour l’occasion, c’est le groupe légendaire Belmondo DeadJazz qui est venu proposer une immersion dans le jazz électrifié par les rythmes du rock.
Une performance qui était un avant goût du show final, celui de Krakens. Cette fanfare festive a fait danser les foules jusque très tard dans la nuit, pour le plus grand bonheur des spectateurs encore présents. Avec leur show survolté, tout le monde a profité de ces moments conviviaux, et pour certains très arrosés, dignes de la saison estivale.
Worakls Orchestra offre un show exceptionnel
Mais la tête d’affiche de cette dernière soirée de la 4e édition, qui se voulait plus électro, n’était autre que Worakls. Comme l’avait indiqué Jean-Claude Mallard, Président de l’association Jazz à Niort, qui organise le festival, “on dépasse un peu les frontières du jazz avec Worakls Orchestra, un mélange d’électro et de musique classique”. Pas de quoi refroidir les amoureux du jazz qui se sont laissés tenter par ce groupe français qui avait performé lors de la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes 2024.
Après le groupe Deluxe en 2023, c’était donc au tour de Worakls Orchestra d’enflammer la grande scène. Pendant 1h30, les 16 musiciens et chanteurs ont enchaîné les titres pour le plus grand bonheur de leurs fans. Tout le monde s’est déhanché, les mains en l’air, sur l’ensemble du set proposé par la formation musicale. En plus de ce show survolté, le jeu de lumière en a mis plein les yeux à tout le public, dans lequel se trouvait également des enfants accompagnés de leurs parents.
Une quatrième édition plus que satisfaisante
Le Niort Jazz Festival touchant à sa fin, il est déjà l’heure d’évoquer le bilan avec ses organisateurs. “C’est un bilan hyper encourageant”, annonce Jean-Claude Mallard. “Une nouvelle fois, on est sur une réussite depuis la création de ce festival, alors qu’on l’a créé dans des contraintes de jauges avec le Covid. D’année en année, le festival se développe et n’arrête pas de croître.” Satisfaction également du côté du programmateur Samuel Vincent, co-gérant de la société Belle Factory. “Un des premiers critères qu’on regarde, c’est la fréquentation et le public est présent. On se dit que finalement, on a répondu à son intérêt et ça c’est intéressant”, se félicite-t-il. Et d’ajouter : “Quand on fait une programmation, on a envie de la partager, de ne pas la garder pour nous. On a dépassé largement nos objectifs de fréquentation.”
Sur 3 jours de festival, près de 12.000 festivaliers ont répondu présent. Un nombre déjà atteint l’année dernière en 4 jours, qui montre que ce festival a de beaux jours devant lui. “La plus belle des soirées était celle de jeudi avec Flavia Coehlo et Asaf Avidan. On a atteint des records d’affluence.”, indique Jean-Claude Mallard, précisant que la jauge de la grande scène est passée de 2.000 personnes à 3.500 personnes. Autre agrandissement, le village qui a doublé de volume permettant ainsi de naviguer encore plus entre les espaces restaurations, merchandising et la scène en accès libre. Une nouvelle configuration qui a conquis les festivaliers venus en famille, entre amis ou entre collègues.
En plus des retours positifs du public, les artistes ne cachent pas leur joie après s’être produits sur scène. “Sans prétention, les artistes sont hyper satisfaits. Nos bénévoles ont vraiment un sens de l’accueil. Ils sont très motivés et passionnés, et ça, les artistes le ressentent et apprécient.”, informe-t-il. “Il y a un bon équilibre entre les artistes émergents comme Celia Kameni ou Étienne Manchon, et les artistes plus reconnus comme Michel Jonasz ou Worakls Orchestra.”, précise Samuel Vincent
“On va commencer à cibler de beaux artistes”
Interrogé sur les attentes de la 5e édition, qui sera une édition anniversaire, Jean-Claude Mallard indique que le festival “aime surprendre son public” et “recherche des innovations” d’année en année. De quoi penser à de futurs changements en termes de configuration ou de setlist. “L’année prochaine, nous allons fêter nos 5 ans, ce qui est un quinquennat pour le festival (rires). Donc on va célébrer cet événement, le marquer avec de très belles têtes d’affiche et le terminer de manière festive”.
Même son de cloche du côté de Samuel Vincent : “Les attentes pour l’année prochaine, ce sont de beaux artistes qu’on va déjà commencer à cibler en regardant leurs disponibilités. L’idée, c’est encore d’être dans le contemporain. D’avoir, de toute façon, cette filiation de cases, mais aussi de permettre l’accès à un large public multigénérationnel.” L’objectif est donc de continuer à proposer “un savant mélange entre les puristes du jazz et les personnes qui ne connaissent pas forcément ce style mais qui le découvrent à travers de belles têtes d’affiche”. Il va falloir patienter encore un peu avant de connaître les nouveaux noms de cette prochaine édition et de savoir si les festivaliers se retrouveront sur 3 ou 4 jours, une idée à laquelle les organisateurs ne sont pas fermés. Rendez-vous donc en juin 2025 !
Journaliste plurimédia, Camille Sanchez a un attachement à l’univers de la gastronomie. À l’affût des nouvelles adresses et des tendances food, elle aime vous faire découvrir les produits de nos régions et ses producteurs. Ayant plusieurs cordes à son arc, elle vous propose également des plongées dans les festivals de musique, des focus sur des séries télé et des expositions mais vous invite aussi à découvrir la pelote basque. Une véritable touche-à-tout !