Nouvel article consacré au Made in France, toujours dans les Landes. Après les spécialités culinaires et les articles dédiés au surf, place à une marque de cosmétiques : Naturae Kosmeo. Pour l’occasion, nous avons rencontré sa fondatrice Jessica Drouglazet.
Allier la nature et la cosmétique, c’est le défi que s’est lancé Jessica Drouglazet en créant sa propre marque. Depuis sa création en 2020, Naturae Kosmeo propose des produits cosmétiques 100% naturels, qui s’adaptent à toutes les peaux. Pour en savoir plus sur ces merveilleux produits, découverts dans un concept store lors d’un séjour à Bayonne, nous avons rencontré Jessica dans sa boutique-laboratoire à Labenne Océan (Landes).
Comment est née l’aventure Naturae Kosmeo ?
À la base, je suis modéliste. Je suis partie vivre pendant deux ans au Québec, où j’ai travaillé dans une grande boutique. J’étais chargée de la partie vente et j’animais des ateliers de fabrication de cosmétiques. C’est de là qu’est venu l’attrait pour la transformation dans la cosmétique. Parallèlement, je faisais une reconversion dans une formation d’herboriste-naturopathe. Je voulais créer des produits médicinaux pour traiter les problèmes de peau et d’autres petits pépins de santé. En rentrant en France, j’ai découvert que ce n’était pas possible.
Avant d’ouvrir cette boutique avec laboratoire, je faisais tous mes tests dans ma cuisine. Après plusieurs essais, j’ai créé la chantilly de karité, une huile pour le corps qui protège des rayons UV et un gommage. Je vendais ça autour de moi et les retours étaient positifs. Puis on a déménagé dans les Landes avec mon compagnon, et c’est lui qui m’a poussé à me lancer à mon propre compte. J’avais très peur de ce que ça engageait de créer une marque de cosmétiques car c’est très réglementé en France. J’avais aussi à cœur d’utiliser des ingrédients issus de l’agriculture biologique. Dans mes cours, j’ai appris l’importance de cultiver dans le respect des plantes et de le faire de façon naturelle pour en obtenir toutes leurs propriétés. C’est en 2020 que l’aventure Naturae Kosmeo a officiellement débuté.
Quelle est l’histoire derrière ce nom ?
Quand je vivais au Québec, je voulais créer une box beauté. J’étais adepte de ces box en France et ce concept n’existait pas au Québec. Comme c’était difficile de monter ce genre de business, j’ai laissé tomber l’idée. Mais pendant mes recherches, j’avais trouvé le nom. Je voulais quelque chose qui sonne latin. Naturae Kosmeo signifie l’union entre la nature et la cosmétique.
Quelles sont vos différentes gammes de cosmétiques ?
J’ai deux gammes. La première, c’est la gamme visage qui est composée d’une brume, d’une huile et d’un petit baume à lèvres au miel et à la propolis. La brume de visage va faire le soin hydratant en apportant l’eau nécessaire à la peau. Après en avoir vaporisé sur le visage, on va appliquer l’huile précieuse pour protéger la peau de la déshydratation et profiter de ses propriétés antioxydantes. Elle est formulée à partir d’huile végétale et d’eau florale, sans conservateur de synthèse et convient pour tous les types de peaux. On peut se maquiller ensuite, ou ajouter sa crème solaire. Je voulais proposer une routine minimaliste assez économique à utiliser matin et soir, et qui serait adaptée aux peaux acnéiques, sensibles et sèches. La complexité a été d’équilibrer les huiles pour qu’il n’y ait pas d’effet gras sur la peau et que les personnes acnéiques puissent bien réagir.
La seconde gamme que l’on trouve, c’est celle pour le corps. Elle se compose de la chantilly peau d’ange, que j’ai créée au départ pour mon fils. Quand il a eu 3 mois, il a développé de l’eczéma. Je me suis alors replongé dans mes cours pour trouver la bonne formule. Ça fait 4 ans qu’on l’utilise à la maison et cette chantilly permet d’apaiser et d’adoucir la peau. Dans cette gamme de corps, on retrouve également un gommage et deux autres chantilly sensorielles à la rose et à la vanille. L’idée était de proposer un soin quotidien qui puisse remplacer la crème hydratante. Ces chantilly sont très économiques car une petite noisette suffit pour adoucir la peau. Elles plaisent beaucoup aux clients.
Vous arrive-t-il de proposer des produits cosmétiques dits “saisonniers” ?
J’ai voulu faire une gamme été avec une huile sublime et un baume mango. L’huile sublime est une huile sèche pailletée à utiliser pour le corps et les cheveux. De son côté, le baume mango est un baume régénérant après solaire. On va l’utiliser en sortie de plage quand on a la peau qui chauffe un peu. Si on a attrapé des coups de soleil, le mieux ce sont les chantilly, mais le baume fonctionne très bien aussi.
Parmi vos produits, on trouve également des bougies. Expliquez-nous.
On travaille avec une entreprise qui recycle les noix de coco de l’industrie alimentaire. On récupère les noix de coco, de deux formats différents, pour en faire des bougies. On a donc les petites et les grosses. Les gens les adorent et elles font partie de nos best-sellers.
Produisez-vous les plantes que vous utilisez dans la conception de vos cosmétiques ?
Ce serait mon rêve. Toutes les matières premières proviennent de distilleries françaises. Ma passion première, ce sont les plantes médicinales et j’aimerais avoir un jardin avec toutes ces plantes, des fleurs de calendula et de la lavande. Ça me permettrait de faire la transformation de mes huiles et de mes hydrolats sur place. Ensuite, je pourrais travailler sur des formules cosmétiques à base des produits du jardin. Ça prend du temps et pour l’instant, je suis toute seule à gérer ma marque, avec l’aide de mon compagnon sur la partie administrative.
Quelle est la différence entre un hydrolat et une huile ?
La graine que l’on va venir presser va rendre de l’huile. Alors que les eaux florales et les hydrolats, qui sont identiques, sont le résultat d’une distillation des pétales de la fleur dans un alambic. Cette distillation va remonter dans l’alambic et se séparer en deux. D’un côté, on retrouve l’hydrolat, et de l’autre, on va avoir l’huile essentielle qui est le corps gras extrait des pétales.
Où peut-on trouver vos produits cosmétiques ?
Juste avant l’été, j’ai ouvert ma boutique physique qui s’appelle Le Labo par Naturae Kosmeo. L’idée c’était d’avoir un point de vente à l’année pour proposer mes produits. Beaucoup de clients locaux me demandaient où acheter mes cosmétiques ailleurs que sur la boutique en ligne. On peut également nous retrouver sur les marchés d’Hossegor et parfois Capbreton. L’été, on peut nous retrouver trois fois par semaine sur le marché d’Hossegor mais aussi sur quelques marchés nocturnes dans les Landes. La boutique nous permet d’être plus posés et d’avoir le laboratoire juste derrière.
Quels sont vos projets futurs ?
Je souhaiterais lancer une crème solaire mais je manque encore de connaissance sur le sujet. La formule est plus complexe que celle des cosmétiques. Ça devient plus compliqué au niveau de la prolifération bactérienne et ça demande beaucoup plus de contrôles.
J’aimerais aussi avoir quelqu’un de polyvalent avec moi, qui pourrait gérer la partie vente et m’aider dans la conception des produits. Les mouvements sont répétitifs et les volumes ont augmenté. Et enfin dans les autres projets, j’ai envie d’organiser des ateliers de fabrication de cosmétiques, de savons et de bougies. Mais également faire appel à des intervenants externes pour des projets créatifs. L’idée est de faire vivre le lieu pour que ce ne soit pas qu’une boutique, sinon un endroit d’apprentissages et de loisirs.
Journaliste plurimédia, Camille Sanchez a un attachement à l’univers de la gastronomie. À l’affût des nouvelles adresses et des tendances food, elle aime vous faire découvrir les produits de nos régions et ses producteurs. Ayant plusieurs cordes à son arc, elle vous propose également des plongées dans les festivals de musique, des focus sur des séries télé et des expositions mais vous invite aussi à découvrir la pelote basque. Une véritable touche-à-tout !