Tour à tour humoriste, présentateur, acteur, Anthony Kavanagh est un artiste aux multiples talents et un showman exceptionnel, qui ne cesse de nous surprendre. Et pour preuve, il se lance (enfin) dans la musique avec un album tout en anglais et est actuellement en promotion « confinée » pour le premier single « Let you go » de son. Une nouvelle corde à son arc ? Pas tout à fait ! Car si cela semble déconcertant pour certains, cela est tout aussi évident pour les autres, tant la musique l’a toujours aidé à s’ancrer et à s’aligner. Inspiré par les plus grands, parmi lesquels Lenny Kravitz, Anthony nous dévoile dans cet album un univers où se mélangent subtilement blues rock, soul, électro et pop bien sur. Mais en véritable workaholic, et ne cessant de fourmiller d’idée, il travaille également sur son prochain spectacle… (A bon entendeur, salut !)… Alors, entre deux traits d’humour et quelques notes de musique, il a accepté de jouer, pour nous, au jeu des questions/réponses… depuis Montréal. Notre québécois préféré nous dévoile son univers, entre deux rires, bien sûr !
Instagram : kavanagh.anthony
LCV Magazine : Anthony, comment allez-vous ?
Anthony Kavanagh : De quoi je me mêle? (rires)… Je vais à merveille, merci, avec un début de lassitude tout de même.
LCV Magazine : Comment vivez-vous votre confinement ?
Anthony Kavanagh : Ma femme ne m’a pas encore assassiné (rires) et moi je n’ai pas encore étranglé mes enfants (rires), donc on peut dire que ça va bien 🙂 Sinon, je deviens obèse et alcoolique (rires)… Plus sérieusement, tout va bien, je vis ça sereinement 🙂
LCV Magazine : Comment occupez-vous vos journées ?
Anthony Kavanagh : En regardant des documentaires, en écoutant des livres-audio, en jouant avec mes enfants, en profitant de ma famille, sans horaire. Comme je suis en ce moment entrain de lancer mon single, au Canada et en Suisse, ainsi que sur toutes les plateformes, je fais aussi beaucoup de promos, soit par skype, soit par téléphone (en pyjama, bien sûr !)… J’apprends un peu la guitare, je fais de la boxe avec mon fils, joue aux jeux vidéos, aux jeux de société, je médite aussi, je lis beaucoup, je m’aère dans le quartier. Et je profite également de cette période pour faire des choses que je n’avais jamais eu le temps de faire avant.

LCV Magazine : Qu’est-ce qui vous manque le plus ?
Anthony Kavanagh : La liberté, le contact humain. Je dirais même plus que le contact humain, la bienveillance et la joie de vivre des québécois en particulier, qu’on trouve partout ici en temps normal. Ce n’est pas le cas en ce moment. L’atmosphère est particulière, tout le monde est un peu méfiant dehors…
LCV Magazine : Votre regard sur l’humain a changé ces dernières semaines ?
Anthony Kavanagh : On voit vite que le « voile » de la civilisation humaine est très mince… On peut voir derrière… Est-ce que mon regard a changé ? Non. Les humains restent humains. Il y a du bon et du mauvais. On voit de quoi sont faits les gens, en cette période singulière de notre Histoire… Je vois le meilleur et le pire de l’humain. Heureusement je vois plus de meilleur que de pire, même si j’ai quand même eu quelques surprises.
LCV Magazine : Comment appréhendez-vous l’après confinement ?
Anthony Kavanagh : Un gros défilé sur les Champs-Elysées comme si on venait de gagner la Coupe du Monde, les gens entrain de se rouler des pelles avec un verre de Ricard à la main (rires)… Plus sérieusement, bonne question…. Je pense que ce sera un autre bon « test ». Comme pour le confinement, on va voir le meilleur et le pire de l’être humain. Il y a aura donc sûrement un million de débiles entrain de défiler sur les Champs-Elysées comme s’ils avaient gagné la Coupe du Monde, entrain de se rouler des pelles avec un Ricard à la main (rires) et puis, il y a d’autres personnes qui resteront méfiantes et prudentes…
LCV Magazine : Et quels sont vos petits bonheurs pour adoucir cette période compliquée ?
Anthony Kavanagh : Mes enfants, ma fille qui me fait rire à longueur de journée… Les moments en famille. Les apéros skype entre amis, où l’on finit tous un peu éméché, mais chacun chez soi… Les écureuils que je nourris chaque jour sur la terrasse, et que je ne calculais pas trop avant… Maintenant ils y font leurs besoins comme s’ils étaient chez eux, ils s’installent peinard et me lance «Garçon ! une autre baguette de pain s’il vous plaît. Et… n’oubliez pas l’eau, merci ! ». Les blagues sur internet, qui me font beaucoup rire et qu’on se repartage pour garder le moral. Contacter des gens à qui je n’ai pas parlé depuis longtemps. Sinon, la solidarité et l’entraide qu’on voit un peu partout… Le retour aux choses simples et essentielles…. On réalise tout de même qu’on vit dans une société de surconsommation et de faux-semblants…
Merci à Carole Schmitz pour cet interview tellement distrayant et drôle !
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