Avant tout connu en France, comme musicien, CharlÉlie se revendique surtout comme un artiste “multiste”. Installé depuis plusieurs années à New York, il a été séduit par cette ville excitante et ouverte à l’art et à la création. Parce que là-bas, n’être personne lui ouvrait mille et un possibles, tout son travail tournera très vite autour de la notion de reconstruction… Il a réinventé sa vie avec ce mélange de blues et de poésie qui caractérisait déjà sa musique. « Rockeur », peintre, photographe, compositeur engagé, sa seule religion est l’art, et le rock avant tout un état d’esprit. Son talent est hybride et fait de lui un artiste complet et atypique. En tournée depuis janvier 2011, CharÉlie nous accorde un entretien en toute amitié…
Pouvez-vous nous dire quelques mots sur l’album “Fort rêveur” ?
Hmmm….
La couleur musicale de cet album semble plus sombre, plus rock ?
On vit dans un monde contrasté. L’ombre est d’autant plus profonde que le soleil brûle certaines zones…
En 1981 vous disiez : « l’Art Rock existe car le Rock est une pensée ». Etes vous toujours d’accord avec cela ?
L’Art est un mouvement de l’âme, oui. Le rock aujourd’hui n’est plus aussi ultime que dans les années 80, mais il est un des moyen de faire passer des idées.
Vous avez choisi de mettre cet album en vente sur “Vente-privée.com”, pourquoi ?
Il sera même sous un forme de packaging collector que les maisons de disques avaient refusée… Vente privée étaient emballé par le projet. Je préfère travailler avec ceux qui m’encouragent et qui veulent y croire.
Qu’est ce qui vous a inspiré pour cet album ?
Ma peinture avait pris le dessus sur ma musique. Depuis cinq ans je me suis plus concentré l’expression visuelle des sentiments qui tournent en moi. J’écrivais des nouvelles on line aussi et parfois des chansons, et ça me suffisait. Et puis un jour, un ami m’a envoyé trios jeune musiciens qui ont frappe à la porte de mon artspace, on est allé répéter et c’est comme ça que tout à RE-commencé…
Pourquoi “FORt rEVER” ?
Parce que je suis comme ça. Une partie construite et un partie irrationnelle.
Vous vous définissez comme un artiste “multiste”, expliquez nous ?
Ça consiste à choisir le moyen d’expression le mieux adapté à ce que l’on veut exprimer, (écriture, art visuel ou musique). L’idée c’est que la création se situe dans une sphère du cerveau qui influence les différents “savoir-faire”.
Quel est votre regard sur la France depuis New York où vous vivez depuis quelques années ?
Je la comprends mieux,car les différences culturelles avec le pays où je vis aujourd’hui me semble maintenant plus évidentes, et constitutionnelles dans le vrai sens du terme.
Et plus généralement sur le monde ?
Ben.. euh tu vois, depuis que j’habite à New York , je ne me permets plus de juger le monde dans sa globalité. Les gens de toute la planète viennent pour travailler ici… Le travail est un lien. J’ai l’impression de mieux comprendre les autres.
Vous avez quittez la France pour vous réinventez et la musique vous a rattrapé comme une fée qui vous tire par la manche, avez vous dit ! Mais dans le fond, la musique vous a-t-elle jamais quitté dans le fond ?
Je ne sais pas si l’envie m’a quitté un temps… Mais l’envie n’étais plus la même. J’avais l’impression de devoir me justifier par rapport à ce que j’avais été.
Votre voix unique, votre regard sur le monde… Peut on dire qu’il y a une patte “CharlÉlie” ?
Si ma patte c’est ma voix alors je suis un drôle d’hybride…
Selon vous, où réside votre force ?
Je suis lucide et spontané autant que tenace et fidèle… Fort et Rêveur en quelque sorte.
CharlÉlie en 5 mots ?
Jeux-de mots / Fluo / Tempo / Phospho / Show ou Expo –
Vos projets ?
Tournée “FORt rEVEUR”, et dès que j’ai fini, revenir tenir ma galerie…
Sortie de l’album en magasin : Fin Janvier chez Believe/EMI – En tournée dans toute la France depuis janvier 2011 et sur les principaux festivals d’Été en France,
et au CASINO de PARIS les 10 et 11 juin 2011. Mais aussi Bordeaux, Nantes, Orléans, Charleville Mézières, Blois, Liévin, Saint Brieuc, Vitry le François, Mulhouse, Clermont-Ferrand…
En concert également en Belgique, en Suisse, au Canada.
Fondatrice de LCV Magazine en 2009, la journaliste Karine Dessale a toujours souhaité qu’il soit un “média papier en ligne”, et la nuance veut tout dire. A savoir, un concept revendiqué de pages à manipuler comme nous le ferions avec un journal traditionnel, puis que nous laisserions traîner sur la table du salon, avant de nous y replonger un peu plus tard… Le meilleur compliment s’agissant de LCV ? Le laisser ouvert sur le bureau de son Mac ou de son PC, avec la B-O en fond sonore, qui s’écoule tranquillement…
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