Depuis les premières révélations d’agression et d’harcèlement sexuel en octobre 2017, Harvey Weinstein a été mis en examen par le tribunal de New York. Le parcours judiciaire du sulfureux ex-producteur de cinéma d’Hollywood, continue de faire couler beaucoup d’encre.
Dans l’attente de son premier procès, dont la date est encore inconnue, le fondateur de la Weinstein Company a payé sa caution d’un million de dollars pour éviter la détention préventive. Bien qu’assigné à résidence et surveillé par un bracelet électronique, cela ne l’empêche pas de vivre avec une partie de sa famille dans sa villa du Connecticut. Ses autres villas ont été vendues pour plusieurs dizaines de millions de dollars afin de lui permettre de rémunérer sa horde d’avocats, qui assument chacun une parcelle de sa défense, selon leur domaine de spécialisation. Ainsi, grâce à leur travail, Weinstein se prépare à plaider non-coupable pour toutes ses inculpations. Alors que cela fait désormais un an que l’enquête accablante de Ronan Farrow a été publiée, celui que l’on appelle désormais le “prédateur sexuel” d’Hollywood, ne semble pas être très atteint par le parcours judiciaire qui l’attend. Néanmoins, cette affaire d’un impact sans précédent résonne désormais dans le monde entier : les mouvements #MeToo et Time’s up ne cessent d’être alimentés, et tous attendent le procès comme celui des violences sexuelles faites aux femmes.
A ce jour, quatre-vingt-treize femmes ont publiquement déclaré avoir été victimes d’Harvey Weinstein entre 1990 et 2015. Âgé de 66 ans, cet ancien magnat d’Hollywood est officiellement accablé par une vingtaine de plaintes émises dans différents pays. La majorité d’entre elles proviennent du Royaume-Uni, ce qui pourrait mener à une mise en examen de Weinstein devant la justice anglaise.
Dans l’État de New York, une comparution a déjà eu lieu en mai dernier pour une accusation de « viol au 1er et 3ème degré ». Mais en juillet, le motif de son inculpation a été aggravé et qualifié « d’agression sexuelle prédatrice » sur la base de trois témoignages. Des recherches ont notamment mis au jour que Weinstein espionnait les femmes qui voulaient le dénoncer par le biais d’une entreprise israélienne. Il risque désormais entre 10 ans de prison et la perpétuité juste dans cet État.
En parallèle, une procédure contre le procureur Cyrus Vance a été ouverte par la procureure générale de New York : il aurait permis d’étouffer quelques accusations de harcèlements avant les dénonciations d’octobre 2017. En charge de l’affaire, l’enquête interne sur Vance a été suspendue pour le bon déroulé du procès, mais devrait normalement rouvrir avant la fin de l’année.
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